mercredi 30 septembre 2015

Féminin, masculin. La contraception et la contragestion (1ère S)

Contraception

Document 1. Définition de la contraception

On appelle contraception, toute méthode visant à empêcher qu'un rapport sexuel entraîne une grossesse. C'est à dire qu'on ne parle de contraception qu'avant la fécondation d'un ovocyte par un spermatozoïde.

Document 2. Pilule œstroprogestative ou pilule combinée

Parmi les nombreuses méthodes de contraception, on appelle contraception chimique toute contraception qui utilise des hormones féminines de synthèse. Il en existe de nombreux types. La plus ancienne, la pilule œstroprogestative, reste la plus utilisée.Elle a été mise au point en 1956 par Gregory Pincus et John Rock et sa mise sur le marché aux USA date de 1960. En France, c'est la loi Neuwirth qui autorise sa vante en 1967.
D'autres pilules ont été mises au point depuis et administrées en fonction des intolérances de la patiente. 
Dans cette pilule, la substance de synthèse qui remplace l'œstradiol est l'éthinylœstradiol. En ce qui concerne la progestérone, elle peut être remplacée par différents progestatif de synthèse comme la médroxyprogestérone ou la cyprotérone.

Tablettes de pilules combinées


Cycle des hormones ovariennes et des gonadostimulines avec et sans prise de pilule œstroprogestative






Il existe aujourd'hui des patchs et des implants qui jouent le même rôle. Ils ont l'avantage d'éviter un oubli ou une prise décalée du contraceptif.

Contraception et IST (infections sexuellement transmissibles)

Document 3. Définition d'une IST

Une infection sexuellement transmissible (IST) est une infection qui se transmet entre partenaires au cours des différentes formes de rapports sexuels. Cette infection peut donner lieu à une maladie infectieuse, autrefois appelée maladie vénérienne, le nom provenant de Vénus, déesse de l'amour.
Toutes les pratiques sexuelles qui comportent un contact génital mutuel ou oro-génital avec une autre personne, ou ses fluides génitaux, sont considérées comme comportant un risque de transmission d'une IST. Chaque IST présente un risque et un degré de gravité différent.
L'infection peut être multiple (plusieurs agents infectieux à la fois). Elle est fréquemment récidivante à court terme.
Les plus connues sont le SIDA, les hépatites (maladies virales), la syphilis (appelée autrefois grande vérole) ou la gonorrhée (appelée souvent "chaude-pisse") qui sont des maladies bactériennes.
La multiplicité des partenaires sexuels, augmente considérablement le risque de contamination.



Document 4. Efficacité des méthodes de contraception contre les IST

Seul le préservatif (méthode de contraception mécanique) est efficace contre les IST, à condition de l'utiliser régulièrement et correctement. L'OMS (organisation mondiale de la santé) a précisé que le préservatif était très efficace dans la protection contre le SIDA, l'hépatite B (il existe aussi un vaccin), et la gonorrhée. En l'absence de vaccin contre le SIDA, c'est la seule protection contre le VIH (virus de l'immunodéficience humaine).
En revanche, pour d'autre IST comme  l'herpès génital ou les chlamydiose, dont la transmission peut se faire par contact cutané, l'efficacité est moindre.

Contraception d'urgence

Document 5. La pilule du lendemain

Elle doit être prise le plus rapidement possible après un rapport sexuel mal ou non protégé. Son efficacité est maximale 12 heures après le rapport et diminue jusqu'à 72 heures au plus tard. La molécule la plus répandue est le lévonorgestrel, dérivé de synthèse de la progestérone.
Attention : c'est une contraception d'urgence qui ne doit en aucun cas être systématique.


Document 6. La pilule du surlendemain

Mise sur le marché en 2012, elle a une action comparable au lévonorgestrel. La molécule active est de l'acétate d'ulipristal. Elle est en vente libre depuis avril 2015. Son action dure jusqu'à 5 jours après le rapport.


La molécule d'acétate d'ulipristal


La contragestion

Document 7. Définition

Le terme contragestion fait référence à une technique médicamenteuse ou matérielle, permettant d'empêcher la grossesse. La contragestion se distingue de la contraception au niveau de sa période d'intervention, c'est-à-dire que son action intervient après la conception, à un moment où la division cellulaire de l'œuf s'est déjà faite. La contragestion empêche la nidation de cet œuf.

Document 8a. Expériences sur l'action du RU 486


Document 8b. Action du RU 486 sur le cycle utérin



















dimanche 27 septembre 2015

Elysia chlorotica, la limace cleptomane (TS)

Document 1a. Elysia chlorotica

Elysia chlorotica est un gastéropode marin long de quelques centimètres, qui vit le long des côtes américaines entre la Nouvelle-Ecosse et la Floride. Elle broute les algues, particulièrement une espèce, Vaucheria litorea.



Document 1b. Vaucheria litorea


Document 1c. Chloroplastes de Vaucheria litorea


Document 2. Electronographie d'une portion de cellule intestinale d'Elysia chlorotica


Document 3. Les échanges de dioxygène d'Elysia adulte en fonction de l'intensité lumineuse


Document 4. Cycle de vie d'Elysia


Document 5. Les échanges de dioxygène d'Elysia au cours de sa vie



Document 6. Y a t-il transfert de gène dans le cas d'Elysia


Document 7. Un cas de transfert gène décrit chez une espèce proche Elysia clarki (Pour la Science, n° 400, Février 2011)


Document 8. Schéma simplifié des mécanismes de l'évolution (Pour la Science, n° 400, Février 2011)



jeudi 24 septembre 2015

Divesification génétique et diversification des êtres vivants 2 (TS)

Modification d'expression de certains gènes du développement

Document 1. Comparaison de la colonne vertébrale chez un lézard et un serpent
Les serpents, lézards et geckos constituent le groupe des Squamates.


Document 2. Photo d'un Python réticulé (Malayopython reticulatus)
Parmi les plus grands serpents du monde. Jusqu'à 10 m et 150 kg. Aire de répartition : Asie du sud


Document 3. Ergots péricloaquaux (reliques de pattes) chez un Python


Document 4a. Squelette d'un embryon de Python au 24ème jour
La flèche montre l'emplacement des rudiments de pattes arrières qui ont été otées pour préserver la visibilité des vertèbres


Document 4b. Détail de la région cervicale de l'embryon de Python
L'atlas est le nom de la première vertèbre cervicale.


Document 4c. Vue ventrale d'un embryon de Python de 14 jours
Le bassin est visible, poursuivi par deux fémurs très courts.


Document 4d. Détail de la région génitale d'un embryon de Python de 24 jours
Les rudiments de membres postérieurs ont été enlevés. La flèche indique la dernière vertèbre portant une côte flottante. Les vertèbres lombaires sont marquées par des astérisques.  


Document 4e. MEB (microscopie électronique à balayage, fausses couleurs) de la région lombaire d'un embryon de Python de 4 jours
hlb : bourgeon de membre arrière gauche
gt : tubercule génitale


Document 5a. Arbre phylogénétique proposé par les chercheurs


Document 5b. Les Mosasaures
Famille de Squamates marins d'origine terrestre, ayant vécu au Crétacé. Carnivores, ces animaux mesuraient de 3 à 18 mètres et pouvaient posséder jusqu'à 150 vertèbres. Ils se déplaçaient en nageant comme les dauphins actuels.


Document 5c. Eupodophis descouensi
Espèce fossile de serpent datant du début du Crétacé supérieur, découverte au Liban et possédant deux petites pattes à l'arrière. Elle a été décrite en 2000. 


Document 5d. Scolecophidiens
Groupe de serpents de petite taille, en général fouisseurs et aveugles

Exemple : Typhlops vermicularis


Document 5e. Colubridés
Famille de serpents dont l'exemple type est la couleuvre

Exemple : couleuvre à collier (Natrix natrix)


Document 5f. Boïdés et Pythonidés

Serpents constricteurs, en général de grande taille, caractérisés par la présence de reliques de pattes

Exemple : zone anale d'un Python de Boelens (Simalia boeleni) vivant en Nouvelle-Guinée


Document 6. Description de Tetrapodophis amplectus (Martill, Tichlinger et Longrich, 2015)
Serpent fossile découvert au Brésil, plus ancien que Eupodophis descouensi. De petite taille (20 cm), il présente la particularité de posséder 4 pattes. Les pattes antérieures sont petites et fonctionnelles (1cm), mais les pattes postérieures sont bien développées avec des longs doigts faits pour agripper et ne ressemblant en rien au nageoires des Mosasaures. De ce fait, les auteurs de l'article qui présente le fossile, réfutent la filiation avec les Mosasaures et rapprochent Tetrapodophis des lézards terrestres.

Tetrapodophis amplectus


Pattes arrières de Tetrapodophis amplectus


Document 7. Gènes homéotiques et gènes Hox
Un gène homéotique est un gène qui détermine le plan d'organisation d'un être vivant, c’est-à-dire la place des organes les uns par rapport aux autres, et selon les axes de polarité (axe antéro-postérieur ; axe dorso-ventral). La découverte des gènes homéotiques s'est faite à partir de l'étude de certaines mutations dites homéotiques ou homéose. Ce sont des modifications spectaculaires du plan d'organisation, comme la substitution dans une région du corps d'un organe par un autre provenant d'une autre région. Ce type de mutation a été nommée homéose (d'après le terme grec homeo, identique). On parle donc de mutation homéotique.
Le groupe de gènes Hox est commun aux animaux bilatériens. Les gènes Hox sont une catégorie particulière de gènes homéotiques. L'expression des gènes Hox est impliquée dans l'identité cellulaire le long de l'axe antéro-postérieur. Elle a été étudiée dans les organes embryonnaires des organismes axiaux vertébrés, comme le tube neural, la colonne vertébrale et la morphogenèse des membres. Ces gènes sont très importants pour le développement.

Document 8a. Etude de l'expression du gène HoxC8 chez un embryon de poulet
Une technique immunologique permet de repérer et de visualiser l'expression des gènes Hox. Les flèches délimitent le début et la fin de l'expression du gène HoxC8


Document 8b. Etude de l'expression du gène HoxC8 chez un embryon de Python (partie arrière)
hlb : bourgeon de membre arrière
gt : tubercule génitale


Document 8c. Etude de l'expression du gène HoxC8 chez un embryon de Python (partie avant)


Document 8d. On étudie de la même façon deux autres gènes du développement HoxC6 et HoxB5. Lez zones d'expression de chaque gène sont indiquées par une couleur sur le schéma ci-dessous



Document 9a. On a étudié la différenciation du membre chez le Python et le poulet et plus particulièrement le développement des doigts. On sait que la protéine codée par le gène du développement Shh intervient dans la croissance des doigts. On fait un test de coloration de cette protéine chez l'embryon de python. On constate que le bourgeon de patte (HLB) ne présente aucune coloration.


Document 9b. Coloration de la protéine chez le bourgeon d'aile d'un embryon de poulet. On observe un gradient décroissant de coloration de la face ventrale vers la face dorsale.


Document 9c. Bourgeon d'aile d'embryon de poulet sur laquelle a été greffé du tissu de membre arrière de Python. On constate une expression du gène Shh à ce niveau.


Documents 9d et 9e. Ailes de poulet issues d'embryons greffés (document ci-dessus). Les doigts sont numérotés et les doigts surnuméraires indiqués par des astérisques.



mercredi 16 septembre 2015

Féminin, masculin. Le sexe féminin (1ère S)

Après avoir regardé comment se passe la régulation de l'activité testiculaire, nous allons nous intéresser à la régulation de l'activité ovarienne. Celle-ci est plus complexe que ce qui se passe chez l'homme. Nous n'aborderons donc que quelques aspects de cette régulation.
Documents utiles pour légender les observations de coupes d'utérus




Document utile pour légender des observations de coupes d'ovaire

 Quelques expériences précisant les relations entre ovaires et utérus


 Tableau général de la régulation des voies génitales féminine


Graphe simplifié des variations hormonales


Schéma des relations entre les hormones et les structures ovariennes